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Ecole © David Espin Fotolia

Les rythmes scolaires en Europe

Lundi 2 septembre 2013

En cette période de rentrée scolaire, Sénat Junior propose un dossier sur les rythmes scolaires.

La comparaison des rythmes scolaires en Europe est un exercice difficile, car chaque pays a ses particularités notamment dans l'autonomie accordée aux établissements et collectivités pour organiser le temps scolaire. Cependant, deux points ressortent tout particulièrement, la généralisation de la semaine sur 5 jours et le développement des activités périscolaires en dehors des heures de cours. 

Essayons d'en savoir un peu plus !

Les rythmes scolaires dans le primaire

Avec 144 jours théoriques (quatre jours pendant 36 semaines), la France se distinguait par l'année scolaire la plus courte de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mais aussi par l'un des plus grands nombres d'heures de classe par an (864 heures par an contre une moyenne allant de 774 à 821 heures dans le reste de l'OCDE) !

Avec la réforme, faisant passer la semaine à 9 demi-journées d'enseignement, mise en place à la rentrée 2013, le nombre de jours d'enseignement est désormais de 180 et se rapproche ainsi de la moyenne européenne (187 jours).

En France, à partir de la rentrée 2014, toutes les écoles devront respecter une nouvelle organisation du temps scolaire :

– une semaine de 9 demi-journées incluant le mercredi matin ;
– une durée d’enseignement de 5 h 30 maximum par jour ;
– une demi-journée n’excédant pas 3 h 30 ;
– une pause méridienne d’au moins 1 h 30 ;
– la mise en place d’activités pédagogiques complémentaires.

Les rythmes scolaires dans le secondaire

Il y a environ 178 jours d'enseignements par an dans le secondaire en France. La moyenne de l'OCDE est de 187 jours.

En Allemagne, le nombre d'heures de cours par semaine dans le secondaire varie de 21 à 24 heures en fonction de l'âge. Le nombre de jours de classe dans l'année allant de 188 à 208 jours en fonction de la durée de la semaine (5 ou 6 jours).

En Finlande par contre, le nombre de jours de classe atteint 190 jours avec cependant très peu d'heures de cours (le plus faible de l'OCDE) puisque celui-ci va de 19h à 30h de cours pour les dernières années du Lycée. Mais c'est un nombre minimum d'heures qui est imposé en Finlande par le Gouvernement. Les collectivités et les écoles peuvent, si elles le souhaitent, augmenter ce nombre d'heures d'enseignement.


D'une façon générale, plusieurs pays ont, ces dernières années, procédé à un allongement de leur calendrier scolaire, pour atteindre entre 38 et 40 semaines. C'est le cas de la Pologne (+ 1 semaine) ou de l’Italie (+ 5 semaines) par exemple.

Cet allongement du calendrier ne s’accompagne pas, la plupart du temps, d’une augmentation de l’horaire annuel et, lorsque c’est le cas, cette augmentation reste limitée. Le but étant de mieux répartir le contenu des enseignements sur l'ensemble de l'année.

Les activités périscolaires

Mais ces statistiques cachent souvent de nombreuses particularités. En effet, par exemple, le nombre de jours d’école par semaine renseigne peu sur la quantité de temps d’enseignement que reçoivent les élèves. Si les élèves de la grande majorité des pays européens vont à l'école toute la journée
et tous les jours sauf le week‐end, l’après‐midi peut être consacrée à des activités sportives ou aux loisirs, comme au Danemark, en Hongrie, mais aussi en Allemagne et dans certaines régions en Espagne.

En Allemagne, par exemple, les activités sont organisées par les enseignants ou des partenaires extérieurs. Mais celles-ci sont financées en grande partie par les familles ce qui peut poser des problèmes dans l'égalité d'accès à ces activités.

L'actuelle réforme des rythmes scolaires vise, selon le ministère, "à alléger la journée de classe" et permettre aux élèves "d'accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques qui contribueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d’apprendre et d’être à l’école".

Mais la transposition sur le terrain s'avère difficile, l'organisation et le financement de ces activités et des encadrants sont la charge des collectivités et en particulier des communes. Les disparités entre ces dernières sont grandes et la qualité des activités proposées aux élèves risque d'être très différentes d'une commune à l'autre.

Pour aller plus loin