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Alimentation dans le monde © Fotolia/Great Divide Photo

Le défi alimentaire dans le monde à l’horizon 2050

Mardi 29 janvier 2013

Le Sénateur Yvon Collin a rédigé un rapport avec ses collègues de la délégation sénatoriale  à la prospective sur le défi alimentaire dans le monde à l’horizon 2050.

Nombreux sont en effet ceux dans le monde qui ne mangent pas à leur faim (sous-nutrition) ou mal (malnutrition), ou trop, ou pas correctement. Toutes les 3 minutes, 525 personnes meurent de faim !

C’est un sujet très préoccupant, à telle enseigne que l’ONU (Organisation des Nations Unies) qui rassemble presque tous les pays du monde, a défini en l’an 2000 un vaste programme de lutte contre la faim intitulé « Objectifs du millénaire pour le développement ». Or en 2010, ces objectifs n’ont toujours pas été atteints et ne le seront probablement pas avant 2015…

Il y a de plus en plus d’hommes à nourrir sur la planète. En 2050, 2 milliards d’êtres humains supplémentaires viendront s’ajouter aux 7 milliards existants ! Comment faire pour nourrir autant de personnes ?

Déjà il faudra produire deux fois plus de nourriture ! Et il faudra gâcher moins : aujourd’hui 30% de la nourriture produite est perdue ou gaspillée...

Que faudrait-il faire pour répondre aux besoins alimentaires de tous les hommes en 2012 ?

  • Une première piste serait d’étendre la surface des terres cultivées, mais on ne peut pas étendre sans fin, car on risque de détruire les forêts qui sont des poumons pour nous, en permettant de transformer du dioxyde de carbone (CO2) en oxygène (O2). La plus grande réserve – la forêt amazonienne – se trouve au Brésil.
  • Une deuxième piste est d’augmenter le rendement de l’agriculture (c'est-à-dire la quantité de céréales ou de légumes, ou de fruits, produite dans un champ), mais là aussi c’est risqué car les produits chimiques comme les pesticides qu’on utilise pour augmenter les rendements sont dangereux pour la santé et l’environnement.

Selon l’ONU, il faudra de nombreux investissements, c'est-à-dire beaucoup d’argent pour permettre aux petits agriculteurs des pays pauvres de produire autant que les grands agriculteurs des pays riches, ceux qui ont les machines modernes et les engrais les plus efficaces. Les organisations internationales et les Etats doivent continuer à financer.

Pour le sénateur Yvon Collin, ceux qui disent que l’économie permettra aux paysans des pays pauvres de rattraper leur retard se trompent. Selon lui, l’intervention des Etats est nécessaire, notamment pour les échanges de biens alimentaires entre les pays.

Le rapporteur propose de reconnaître le droit à l’alimentation comme un bien public mondial, tout le monde devrait avoir accès à la nourriture, on ne peut plus tolérer que tant de personnes meurent de faim.

Plus d’informations sur le rapport :

Plus d’information sur l’ONU et son action :

  • Le site de l’ONU concernant les Objectifs du millénaire pour le développement :
    Voir le site
  • Le site de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) :
    Voir le site